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CENTRE D’INTERPRÉTATION
VINCENT VAN GOGH

Comprendre l’apport de Vincent van Gogh à la peinture moderne et contemporaine

Le Centre d’interprétation Vincent van Gogh du musée Estrine s’inscrit dans le parcours de visite proposé à Saint-Rémy de Provence, au cœur des paysages et lieux qui inspirèrent le peintre :
  – Saint-Paul de Mausole qui veille à créer les conditions d’une entrée privilégiée dans l’univers qui fut celui de Vincent van Gogh lors de son séjour à Saint-Rémy de Provence.
  – L’Office de tourisme qui propose des parcours de visite accompagnés et libres.

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CHRONOLOGIE

Vincent van Gogh

Groot Zundert (Pays-Bas) en 1853 — Auvers-sur-Oise, 1890

1890 : Premier article consacré à Van Gogh par Albert Aurier
Première toile vendue
Mort de Vincent
1891 : Mort de Théo
Participation posthume au Salon des Indépendants
1892 : Première exposition rétrospective aux Pays-Bas
1893 : Première publication d’une partie des lettres en français
1901 : Première exposition personnelle à Paris Galerie Bernheim Le Jeune
1906 : Première apparition de l’expression « peintre maudit »
1907 : Premier ouvrage de reproduction des œuvres
1910 : Première exposition à Londres
1912 : 116 œuvres de Van Gogh sont présentées à Cologne
1913 : Premier roman inspiré de sa vie
1914 : Premiers faux tableaux de Van Gogh en Allemagne
1914 : Publication des lettres en hollandais
1920 : Première étude psychiatrique
1928 : Premier catalogue raisonné (J.-B. de La Faille)
1930 : Première publication sur les faux
1935 : Première exposition aux Etats-Unis
1937 : Première grande rétrospective (Paris)
1938 : Inauguration du musée Kröller-Müller, deuxième collection mondiale des œuvres de Vincent Van Gogh
1947 : Premier pamphlet publié et radiodiffusé (Antonin Artaud)
1948 : Premier film documentaire (Alain Resnais)
1951 : Exposition à Arles et Saint-Rémy-de-Provence
1952 : Première publication intégrale des écrits (Pays-Bas)
1972 : Inauguration du Musée Van Gogh à Amsterdam
1983 : Création et ouverture de l’association « Fondation Van Gogh » à Arles
1989 : Inauguration du Centre d’Art Présence Van Gogh à Saint Rémy de Provence
1990 : Exposition du centenaire de sa mort aux Pays-Bas
1995 : Création à la Maison de Santé Saint Paul de Mausole de l’association d’art thérapie Valetudo
1997 : Vente des Tournesols, de Iris et du portrait de Mlle Gachet pour une somme totale de 135 Million de dollars
1998 : Ouverture du centre touristique Vincent van Gogh au cloître Saint Paul
2007 : Le Centre d’Art Présence Van Gogh devient musée de France sous le nom de Musée Estrine
2012 : Création de la Route européenne Van Gogh Europe
2014 : Ouverture de la Fondation Van Gogh d’Arles
2014 : Rénovation et agrandissement du musée Estrine et du Centre d’Interprétation Vincent van Gogh

D’après la chronologie de Nathalie Heinich, La gloire de Van Gogh, Editions de Minuit, Paris, 1991

Liens :

Van Gogh en France :

https://www.fondation-vincentvangogh-arles.org
https://www.musee-orsay.fr

Van Gogh en Europe :

https://vangogheurope.eu/fr/
https://www.vangoghmuseum.nl/en
https://krollermuller.nl/fr/galerie-van-gogh
https://www.institutvangogh.org

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LE CENTRE D’INTERPRÉTATION

Depuis sa création, le musée Estrine rend hommage à l’apport considérable de Vincent van Gogh à la peinture moderne et contemporaine à laquelle est dédié le musée. Le nom de l’association responsable du développement du musée, Présence van Gogh, et la création d’un espace d’interprétation dédié au peintre en sont la marque.
Durant l’année où Vincent van Gogh fut soigné à l’Hospice Saint-Paul de Mausole (mai 1889 à mai 1890), il créa de nombreux dessins et près de 150 peintures qui sont autant de chefs-d’œuvre. C’est sans doute à Saint-Rémy que le génie solaire de l’artiste hollandais atteindra son plein épanouissement.
Les paysages de Saint-Rémy et du piémont des Alpilles demeurent encore aujourd’hui tels que Vincent les a découverts il y a plus d’un siècle.

Pour rendre hommage à Vincent van Gogh qui vécut à Saint-Rémy-de-Provence du 8 mai 1889 au 20 mai 1890, le musée Estrine a réalisé un espace pédagogique multimédia dédié à la vie et à l’œuvre du peintre.
Le centre d’interprétation Vincent van Gogh permet aux visiteurs de redécouvrir le parcours humain et artistique de cette personnalité exceptionnelle, et son influence sur la création du XXe siècle jusqu’à nos jours.

Un espace La vie de Van Gogh
Un espace Van Gogh humaniste et lettré
Un espace Les Lettres de Van Gogh
Un espace Van Gogh père de l’art moderne
Un espace Les inspirateurs de Van Gogh
Un film sur Van Gogh et les Alpilles « J’ai vu le monde ainsi… »

Le musée Estrine est partenaire de Van Gogh Europe (https://vangogheurope.eu/fr/), un vaste projet européen associant lieux et musées concernés par la vie et l’œuvre du peintre.
Les partenaires de Van Gogh Europe ont pour objectif de mettre pleinement en valeur la vie et l’œuvre de Vincent van Gogh en développant projets culturels, éducatifs et touristiques de grande qualité.

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Biographie

Vincent van Gogh

Groot Zundert (Pays-Bas) en 1853 — Auvers-sur-Oise, 1890

Nous savons tous les évènements dramatiques et douloureux qui font partie de la vie de Vincent van Gogh : l’épisode tragique de l’oreille coupée, son internement dans un asile d’aliénés et son suicide à l’âge de 37 ans. Si nous connaissons bien quelques-uns de ses plus importants tableaux, Les Mangeurs de pommes de terre ou Les Tournesols par exemple, que savons-nous vraiment de la personnalité de cet artiste ? L’image d’un « peintre maudit » créant dans la solitude et l’indifférence des tableaux vibrants d’émotion a trop souvent occulté l’importance de ses découvertes et de sa « révolution » artistique.

Vincent van Gogh nous a laissé la totalité de sa correspondance : plus de 800 lettres écrites à son frère Théo et sa famille, à ses amis peintres, à ses relations, galeristes et amis, nous sont parvenues. Cet ensemble épistolaire constitue, non seulement un témoignage quotidien sur la vie et la pensée de Van Gogh, mais aussi une authentique ouvre littéraire que l’on ne peut dissocier de son œuvre peint et dessiné. Car, en 10 années seulement de travail artistique, ce peintre et dessinateur autodidacte a réalisé quelque 700 peintures et d’innombrables dessins, esquisses ou œuvres accomplies.
A l’orée du XX° siècle, Van Gogh a imaginé un « art moderne » offert à la postérité, dans lequel il a mis en perspective sa conception de l’art nourrie d’une vaste culture et d’un profond humanisme.

30 mars 1853 – ZUNDERT
Naissance de Vincent Willem van Gogh
Son père, Théodorus, est pasteur. Sa mère, Anna Cornelia, fille de relieur. Il n’est pas leur premier enfant, mais celui qui pour le couple remplace un premier « Vincent », mis au monde mort-né un an plus tôt, jour pour jour. Pour de nombreux critiques, historiens ou universitaires, tel Charles Mauron, cet épisode marquera pour toujours le caractère et la psychologie de l’artiste.

1872 – LA HAYE
Premières correspondances avec son frère Théo
Vincent grandit dans une famille aux valeurs chrétiennes affirmées : vertu et travail. Après une scolarité perturbée, il doit s’engager dans la vie active, et il est placé en apprentissage dans la Galerie Goupil. Il y restera cinq années avant d’être licencié. C’est à cette époque qu’il noue une étroite relation avec son frère Théo, l’encourage à collectionner, et engage avec lui sa première correspondance.

1880 – LE BORINAGE (Belgique)
Prise de conscience de sa vocation artistique
La vocation première de Vincent était de devenir Pasteur. Comme son père. Comme son grand-père. Envoyé en mission dans le pays minier du Borinage il s’y montre charitable jusqu’au sacrifice.
Cet engagement tourne court, et sur décision du Conseil de famille, il abandonne cette destinée.
Il commence alors à dessiner et envisage de se consacrer à l’art.

1882 – LA HAYE
Vincent rencontre Clasina Maria Hoornik, dite Sien
Vincent s’éprend de Sien, prostituée, alcoolique, enceinte et mère d’une petite fille. Malgré l’opposition de sa famille, désireux de fonder une famille et plein d’espoir, Vincent l’accueille.
Cette liaison durera deux années, mais se soldera par une nouvelle déception amoureuse, la troisième.

1885 – NUENEN
Fin de son apprentissage hollandais
Van Gogh poursuit son apprentissage et suit les conseils du peintre Anthon van Rappard. Travailleur, dessinateur acharné, il crée ses premiers tableaux et se déclare « le peintre des paysans ». Peinture de genre et scènes de vies, il peint Les Mangeurs de pommes de terre.

1886 – PARIS
Découverte des mouvements d’avant-garde
Vincent s’installe à Paris, et ce séjour bouleverse définitivement son parcours : il fait la connaissance des artistes parisiens, découvre les mouvements et les élans de l’époque, autant d’influences qui vont renouveler complètement sa vision de peintre. Sa palette s’éclaircit, il s’enthousiasme pour l’art japonais et découvre l’œuvre de Monticelli qui le conduira bientôt vers le Sud.

Février 1888 – ARLES
Éclosion de son génie artistique : le Japon provençal
20 février 1888 – « Appelé », Vincent s’installe en Provence. L’éblouissement solaire du Midi va bouleverser son utilisation de la lumière et de la couleur.

Mai 1888
Découverte de la Méditerranée
Vincent entreprend un voyage de cinq jours aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Il écrit à Théo : « Depuis que j’ai vu la mer ici, je suis absolument convaincu de l’importance de rester dans le Midi et d’exagérer la couleur ».

Septembre 1888
Installation dans « La Maison jaune »
Vincent s’installe dans « La Maison jaune », et fait le vœu d’y fonder un « Atelier du Midi », véritable communauté artistique ouverte aux peintres. Il l’aménage et invite en octobre le premier d’entre eux : son ami Gauguin.

Décembre 1888
Grave conflit avec Paul Gauguin
Les difficultés relationnelles entre Van Gogh et Gauguin, leurs tempéraments artistique et humain opposés, virent à l’affront : Vincent agresse Gauguin, se tranche le lobe de l’oreille gauche, et met fin à l’aventure commune.

Mai 1889 – SAINT-REMY-DE-PROVENCE
Des paysages nouveaux
Après l’épisode de l’oreille coupée, Vincent accepte un enfermement devenu nécessaire.
Il est interné à l’asile de Saint-Paul-de-Mausole et décide de s’y faire soigner. Là, il poursuit son œuvre de peintre, découvre de nouveaux paysages et entre nouvellement en résonance avec la nature : les iris du jardin, les champs de blé jaunes, les cyprès, les oliviers et leur charge symbolique l’impressionnent fortement.

Juin 1889
La nuit étoilée
Le style de Vincent évolue. Les crises qui l’empêchent de peindre sont suivies de phases d’activité fébrile. Il travaille d’après des gravures de Millet, Rembrandt, Delacroix, Doré.
Cet exercice le libère par ailleurs, et il peint un de ses plus grands chefs-d’œuvre La Nuit étoilée.

Février 1890
Naissance de Vincent, fils de Théo
Les prémices de la notoriété, enfin…
Un article du critique d’art Albert Aurier paraît dans Le Mercure de France.
Le tableau de Vincent Les Vignes rouges est acheté par Anna Böch, la sœur du peintre Eugène Böch.

Mai 1890 – AUVERS-SUR-OISE
Retour vers le Nord
20 mai 1890
Vincent quitte le Sud, et s’installe dans l’auberge Ravoux. Il y est soigné par le Dr Gachet, collectionneur, ami de Pissarro et des impressionnistes. Leurs rapports ne tardent pas à s’envenimer et Théo, accablé par les difficultés matérielles, parle de rejoindre la Hollande avec sa famille.
Vincent se croit abandonné.

27 juillet 1890
Les derniers tableaux
A l’aube, Vincent part peindre dans les champs avec son chevalet… et un révolver, avec lequel il tente de mettre fin à sa souffrance, avant de rejoindre, péniblement mais seulement blessé, sa chambre. Sur lui il offre sa dernière lettre à la postérité : « …Eh bien ! Mon travail à moi j’y risque ma vie, et ma raison y a fondré (sic) à moitié… ».

29 juillet 1890
Vincent meurt dans les bras de son frère.
Il est enterré au cimetière d’Auvers-sur-Oise le 30 juillet 1890.

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Marie-Pierre-Thiébaut Seins, vers 1995
Empreintes de terre sur carton quadrillé au crayon
Collection particulière
© Musée Estrine, cliché Stephane Adric
Nelly Maurel Sans titre, 2023 Tirage photographique sur papier Collection de l'artiste © Nelly Maurel - Adagp, Paris 2024
Michel De Gallard (1921-2007)
<em>La Ruche</em>, n.d.
Huile sur toile
© Musée Estrine, cliché Fabrice Lepeltier - Adagp, Paris 2024