André Marchand
Aix en Provence, 1907 — Arles, 1997
André Marchand est un peintre, dessinateur et lithographe. Après des études secondaires aixoises, il s’installe à Paris en 1929 et fréquente les académies libres de Montparnasse, mais ses seuls maîtres sont au Louvre où il passe de longues heures. À la même époque, il entreprend plusieurs voyages en Algérie, aux États-Unis, à Moscou, Varsovie et Vienne. Ses premières œuvres peintes à Saint-Rémy datent de 1935. Après avoir obtenu le prix Paul Guillaume en 1937 pour son tableau La Jeune Fille et le Paralytique, il devient le chef de file de la peinture française. Ami des poètes Breton, Jacob, Saint-John-Perse, Queneau, de Darius Milhaud et des peintres Bonnard, Braque et Grüber, il est un artiste incontournable de sa génération. Les œuvres de sa première période artistique, peu colorée, sont réalisées dans une matière très fluide. Démobilisé en 1940, il rejoint Aix-en-Provence et redécouvre la couleur. Il bénéficie dès lors de la reconnaissance des critiques et jouie d’une notoriété particulièrement importante. En 1945, il réalise une exposition à la nouvelle Galerie parisienne de Maeght où ses célèbres « baigneuses noires » lui valent l’éloge des critiques de Chastel à Leymarie. Pierre Cabanne écrit à son sujet : « Notre génération l’a découvert après la guerre et l’a regardé comme l’un de ses Maîtres ». Lassé des artifices de la vie parisienne, il décide de se retirer dans la nature à laquelle il voue un amour fusionnel. Il installe des ateliers en Bourgogne dès 1946, à Arles dès 1950 et plus tard en Bretagne, à Belle-Isle-en-Mer dans l’environnement desquels il trouve son inspiration. Sa peinture cherche à exprimer la puissance de la nature à travers les motifs du paysage, de la femme, déesse de la fécondité, et des natures mortes qu’il préfère intituler « vies silencieuses ». La Provence, Aix, Arles, les Alpilles et la Camargue seront toujours présentes dans sa création. Membre fondateur du Salon de Mai, il est représenté par la Galerie Maeght. Il participe aux plus importantes manifestations internationales. À côté de ses peintures, il illustre de nombreux ouvrages, crée des costumes et des décors de ballet. Il décède dans son atelier arlésien en 1997.
Des expositions autour du monde lui sont consacrées depuis les années cinquante, Biennale de Venise, Sao Paulo, etc. et ses œuvres figurent dans les plus grands musées, Musée national d’art moderne de Paris, Musée d’art moderne, FNAC, etc.
Le Musée Estrine est le lieu de référence de l’œuvre d’André Marchand, puisqu’il a bénéficié d’une donation de plus d’une centaine d’œuvres et participe désormais à la valorisation et au rayonnement de cet artiste.